Les secrets du batik, trésor du patrimoine indonésien !

Les secrets du batik, trésor du patrimoine indonésien !

Impossible de séjourner en Indonésie sans visiter une usine de batik, cette technique d’impression des tissus et étoffe. Elle est employée partout dans le monde mais le batik indonésien est sans doute le plus célèbre. Ses secrets de fabrication ? Promis, on vous explique tout !

Remontant au 12ème siècle, le batik est inscrit depuis 2009 par l’UNESCO sur la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l’humanité. Vous trouverez un peu partout en Indonésie (mais surtout à Java et Bali) des petits ateliers ou des usines de batik. Généralement, vous pourrez les visiter gratuitement (même si on vous amènera toujours dans le magasin d’étoffes et de tissus qui les juxtaposent). Aucune obligation d’achat (surtout qu’ils sont parfois assez chers !), mais observer le travail et la technique des hommes et des femmes, installés parfois à même le sol, qui pratiquent le batik est un spectacle à lui tout seul. Prenez le temps de capter le calme et l’atmosphère toute particulière des ateliers et admirez les gestes précis de ces véritables artistes !

La technique du batik (un terme ancien qui signifie « faire des pointillés » en javanais) consiste à appliquer sur le tissu de la cire ou une autre substance qui résiste à la teinture pour obtenir un dessin.

Certaines pièces sont tout simplement exceptionnelles. Il faut parfois de nombreuses heures, voir plusieurs jours, pour réaliser les pièces les plus importantes ! Il existe deux méthodes principales :

La fabrication du batik à la main

• Dessiner le motif de base sur un tissu blanc avec un crayon
• Réaliser ce premier motif avec la cire suivant la ligne faite au crayon sur les deux côtés du tissu
• Remplir certaines parties d’ornements ou de petits points puis couvrir de cire les parties les plus larges et celles que l’on veut garder blanches jusqu’à la fin
• Plonger le tissu dans une première teinture de base
• Couvrir de cire les parties teintes
• Plonger le tissu dans la deuxième teinture de base
• Le plonger dans de l’eau bouillante pour enlever toute la cire
• Recouvrir le premier motif de base de points et couvrir les parties mentionnées dans l’étape numéro trois pour les tenir blanche jusqu’à la fin
• Couvrir de cire les parties teintes pour ne pas les mélanger avec les teintures suivantes
• Plonger le tissu dans la dernière teinture
• Remettre le tissu dans l’eau bouillante pour enlever toute la cire. Le batik est alors fini !


Autre alternative : la fabrication du batik imprimé

• Imprimer les cadres du motif sur les deux pages du tissu avec un tampon spécial
• Imprimer le motif de base sur les deux pages de tissu avec des tampons à cire
• Couvrir avec des tampons à cire les parties qui doivent rester blanches jusqu’à la fin
• Plonger le tissu imprimé dans la teinture de base
• Enlever la cire sur les parties qui doivent avoir d’autres couleurs
• Couvrir de cire la couleurs de base pour la protéger contre les teintures suivantes
• Remettre le tissu dans l’eau bouillante pour enlever toute la cire. Le batik est alors fini !



Le saviez-vous ?
Dans les cours royales, le batik javanais revêtait une dimension sociale importante, notamment concernant votre statut dans la société. C’est pourquoi, la capacité à consacrer des ressources importantes à la création de batiks raffinés était synonyme de pouvoir et de richesse ! Certains motifs témoignaient même d’un rang supérieur dans la hiérarchie sociale !